
Résistance à l’insuline : quels sont les symptômes à surveiller ?
Sommaire
La résistance à l’insuline est un trouble métabolique qui peut évoluer vers des complications graves comme le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Pourtant, elle reste souvent méconnue et sous-diagnostiquée. Quels sont les signes qui doivent alerter ? Comment savoir si l’on est concerné ? Voici les principaux symptômes à surveiller et les mesures à prendre pour agir rapidement.
Qu’est-ce que la résistance à l’insuline ?
L’insuline est une hormone produite par le pancréas qui permet aux cellules d’absorber le glucose présent dans le sang pour l’utiliser comme source d’énergie.
Lorsqu’une personne développe une résistance à l’insuline, ses cellules deviennent moins sensibles à cette hormone. Pour compenser, le pancréas produit davantage d’insuline. Mais avec le temps, cet excès d’insuline ne suffit plus, et la glycémie commence à augmenter, ce qui peut mener au prédiabète, puis au diabète de type 2.
Ce phénomène est souvent lié à une alimentation riche en sucres et en glucides raffinés, à une sédentarité accrue et à des facteurs génétiques.
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Les symptômes à surveiller
1. Prise de poids, surtout au niveau du ventre
L’un des signes les plus courants de la résistance à l’insuline est une prise de poids inexpliquée, notamment au niveau abdominal.
L’insuline en excès favorise le stockage des graisses, et il devient plus difficile de perdre du poids, même avec une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.
Un tour de taille supérieur à 88 cm chez la femme et 102 cm chez l’homme peut être un indicateur de résistance à l’insuline.
2. Fringales fréquentes et envie de sucre
Les personnes concernées ressentent souvent une faim persistante, même après un repas. Elles ont également des envies irrésistibles de sucre et de féculents comme le pain blanc, les pâtes ou les pâtisseries.
Ce phénomène est dû aux fluctuations de la glycémie. Lorsque l’insuline est produite en excès, le glucose est rapidement stocké, provoquant une baisse brutale de la glycémie et une sensation de faim intense.
3. Fatigue chronique et somnolence après les repas
Un autre symptôme fréquent est une fatigue persistante, notamment après avoir consommé des aliments riches en glucides.
Les cellules n’absorbant pas correctement le glucose, l’organisme manque d’énergie, ce qui entraîne une sensation d’épuisement même après une bonne nuit de sommeil.
4. Taches sombres sur la peau (acanthosis nigricans)
Certaines personnes développent des taches brunâtres épaisses au niveau du cou, des aisselles, des plis cutanés ou des articulations. Cette hyperpigmentation est souvent un signe visible de résistance à l’insuline.
Elle est particulièrement fréquente chez les personnes en surpoids ou obèses et peut être un indicateur précoce de prédiabète.
5. Difficulté à perdre du poids malgré les efforts
Même avec une alimentation contrôlée et une activité physique régulière, la perte de poids devient difficile. Cela s’explique par le fait que l’insuline en excès empêche le corps de puiser dans ses réserves de graisse.
Certaines personnes peuvent même constater une prise de poids inexpliquée, notamment autour de la taille.
6. Hypertension et anomalies du cholestérol
La résistance à l’insuline est souvent associée à un syndrome métabolique, qui comprend une pression artérielle élevée et un déséquilibre des lipides sanguins (trop de triglycérides et pas assez de bon cholestérol).
Ces troubles augmentent le risque de maladies cardiovasculaires et nécessitent une surveillance médicale.
7. Troubles menstruels et syndrome des ovaires polykystiques
Chez les femmes, la résistance à l’insuline peut perturber le cycle menstruel et être associée au syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Ce trouble hormonal entraîne des règles irrégulières, une prise de poids et parfois une pilosité excessive.
Le SOPK est souvent un signe précoce d’une sensibilité réduite à l’insuline et doit être pris en compte pour prévenir le risque de diabète.
8. Difficultés de concentration et brouillard mental
Certaines personnes ressentent une baisse de leur concentration et une sensation de confusion mentale. Ce phénomène, appelé brouillard mental, peut être lié aux fluctuations de la glycémie et à un apport énergétique irrégulier au cerveau.
Il peut se traduire par des oublis fréquents, des difficultés à organiser ses pensées ou une sensation de fatigue intellectuelle.
9. Infections fréquentes et cicatrisation lente
Un taux élevé de glucose dans le sang affaiblit le système immunitaire, rendant les personnes plus vulnérables aux infections, notamment aux infections cutanées, aux mycoses et aux infections urinaires.
Les plaies mettent également plus de temps à cicatriser, ce qui peut être un signe de dérèglement métabolique.
10. Épisodes d’hypoglycémie réactionnelle
Certaines personnes ressentent des tremblements, des sueurs, des vertiges ou une irritabilité quelques heures après avoir mangé. Ces épisodes d’hypoglycémie réactionnelle sont causés par une sécrétion excessive d’insuline qui fait chuter brutalement la glycémie.
Cela entraîne un besoin urgent de manger à nouveau, ce qui contribue à l’installation d’un cercle vicieux de fringales et de fluctuations glycémiques.
Quand consulter un médecin ?
Si plusieurs de ces symptômes sont présents, il est recommandé de consulter un médecin pour réaliser des analyses sanguines. Les tests les plus courants incluent :
- Le dosage de la glycémie à jeun
- L’hémoglobine glyquée (HbA1c)
- Le test de tolérance au glucose
- L’insulinémie à jeun
Un diagnostic précoce permet d’adopter des mesures préventives pour éviter l’évolution vers un diabète de type 2.
Comment agir pour améliorer la sensibilité à l’insuline ?
Même si la résistance à l’insuline peut être préoccupante, il est possible d’agir efficacement grâce à des ajustements du mode de vie.
Améliorer son alimentation
- Privilégier les aliments à index glycémique bas (légumes, légumineuses, céréales complètes)
- Réduire la consommation de sucres raffinés et de glucides transformés
- Augmenter l’apport en fibres et en bons lipides (avocats, noix, huile d’olive)
Pratiquer une activité physique régulière
L’exercice physique, en particulier la musculation et le cardio, améliore la sensibilité à l’insuline et favorise la combustion des graisses.
Gérer le stress et bien dormir
Le stress chronique et le manque de sommeil augmentent la sécrétion de cortisol, ce qui aggrave la résistance à l’insuline. Des pratiques comme le yoga, la méditation et une bonne hygiène de sommeil peuvent aider.
Perdre du poids si nécessaire
Une perte de poids, même modérée (5 à 10 % du poids corporel), peut significativement améliorer la sensibilité à l’insuline.
La résistance à l’insuline est un trouble silencieux qui peut avoir des conséquences graves s’il n’est pas pris en charge. Les signes à surveiller incluent la prise de poids abdominale, les fringales, la fatigue, les troubles menstruels et l’hypertension.
En adoptant une alimentation équilibrée, en pratiquant une activité physique régulière et en surveillant son état de santé, il est possible d’inverser la tendance et de prévenir l’apparition du diabète.
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