Poussée d’arthrose : y’a-t-il des facteurs déclenchants ?
Par Catherine Duchamps
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L’arthrose est une maladie articulaire chronique qui touche des millions de personnes, en particulier à partir de 50 ans. Elle se caractérise par une dégradation progressive du cartilage, provoquant douleurs, raideurs et perte de mobilité. Mais l’arthrose ne se manifeste pas toujours de manière constante : elle évolue souvent par poussées, c’est-à-dire par épisodes douloureux plus intenses, parfois soudains. Pourquoi ces crises apparaissent-elles ? Existe-t-il des facteurs qui favorisent leur survenue ? Comprendre ce qui peut déclencher une poussée d’arthrose permet de mieux prévenir les épisodes inflammatoires et d’adapter son quotidien pour limiter l’impact de la maladie.
Qu’est-ce qu’une poussée d’arthrose ?
Des douleurs plus intenses et localisées
Lors d’une poussée d’arthrose, la douleur articulaire devient plus vive, souvent inflammatoire. Elle s’accompagne parfois de gonflement, de chaleur, voire de rougeur autour de l’articulation touchée. Contrairement aux douleurs habituelles de fond, la gêne est ici aiguë, parfois invalidante, et peut durer quelques jours à plusieurs semaines.
Des phases d’évolution variables
L’arthrose évolue en dents de scie. Les périodes calmes peuvent alterner avec des crises, notamment en cas de sollicitation excessive ou d’agression de l’articulation. Identifier les facteurs déclenchants devient alors une clé essentielle dans la gestion au long cours de la maladie.
Les principaux facteurs déclenchants d’une poussée d’arthrose
Les microtraumatismes et les sursollicitations
L’une des causes les plus fréquentes de poussée est la surcharge mécanique. Lorsque l’articulation est trop sollicitée – par une activité physique intense, un port de charge, un faux mouvement – elle peut réagir par une inflammation.
Cela concerne particulièrement :
Les longues marches ou courses chez les personnes atteintes d’arthrose du genou ou de la hanche ;
Les gestes répétitifs (comme le jardinage ou le bricolage) dans l’arthrose des doigts ou des épaules ;
Les positions prolongées ou mal adaptées, comme rester longtemps assis ou accroupi.
Les variations climatiques
Même si les mécanismes restent mal compris, de nombreuses personnes rapportent une recrudescence des douleurs articulaires avec le froid, l’humidité ou les changements de pression atmosphérique. Ces facteurs pourraient influencer la circulation sanguine locale et la sensibilité nerveuse, contribuant ainsi aux poussées.
Le stress et les émotions
Le stress chronique ou un épisode émotionnel intense peuvent jouer un rôle aggravant. Le stress augmente la tension musculaire, modifie la perception de la douleur, et peut même favoriser une inflammation de bas grade dans l’organisme, participant à l’irritation articulaire.
Le surpoids
Le poids exerce une pression supplémentaire sur les articulations porteuses, notamment les genoux, les hanches ou les chevilles. En période de fatigue, cette surcharge peut précipiter une crise, surtout si l’activité physique n’est pas adaptée.
L’alimentation et l’hygiène de vie
Une alimentation trop riche en produits ultra-transformés, en sucres ou en graisses saturées peut entretenir un terrain inflammatoire. De plus, la sédentarité et le manque de sommeil réduisent les capacités de récupération du corps et peuvent rendre les articulations plus vulnérables.
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Adapter ses mouvements
Lors d’une poussée, il est essentiel de limiter les mouvements douloureux, sans pour autant rester totalement inactif. Une activité douce, comme la marche lente ou les étirements légers, peut aider à maintenir la mobilité.
Appliquer du chaud ou du froid
Selon les cas, la chaleur (bouillotte, bain chaud) peut apaiser les tensions musculaires, tandis que le froid (poches de glace) peut réduire l’inflammation. Il faut tester les deux méthodes pour voir laquelle soulage le mieux.
Mieux gérer le stress
Des techniques comme la cohérence cardiaque, la respiration profonde ou la méditation peuvent réduire la perception de la douleur en abaissant le niveau de stress général.
Revoir son alimentation
Miser sur une alimentation anti-inflammatoire riche en fruits, légumes, oméga-3 (poissons gras, graines de lin, noix) et limiter les produits sucrés et industriels permet de créer un terrain plus favorable au soulagement.
Prévenir les poussées à long terme
Pratiquer une activité physique adaptée
Des exercices réguliers, sans impact violent sur les articulations, permettent de renforcer les muscles qui soutiennent les articulations. La natation, le vélo, le yoga ou le Pilates sont particulièrement recommandés.
Surveiller son poids
Perdre quelques kilos peut soulager significativement les articulations, en particulier pour l’arthrose du genou ou de la hanche. Même une perte modeste peut réduire l’intensité et la fréquence des poussées.
Être à l’écoute de ses articulations
Savoir reconnaître les signes avant-coureurs (raideur matinale, gène légère) permet d’agir plus tôt : en modifiant une posture, en allégeant son emploi du temps ou en utilisant un traitement local.
Comment soigner naturellement l’arthrose ?
Les poussées d’arthrose ne surviennent pas par hasard. Plusieurs facteurs – mécaniques, climatiques, émotionnels ou liés au mode de vie – peuvent favoriser leur déclenchement. Mieux les identifier permet non seulement de réagir rapidement, mais surtout de les prévenir en adaptant ses habitudes au quotidien. En combinant activité douce, alimentation équilibrée, gestion du stress et écoute de soi, il est possible de mieux vivre avec l’arthrose et de réduire la fréquence des crises. La connaissance de son propre corps reste, comme toujours, la meilleure alliée face à la douleur chronique.
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