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A quelques jours de Pâques, adultes comme enfants lorgnent sur les étals de chocolats à la recherche de petites douceurs à cacher dans le jardin. Mais dans un contexte d’inflation, à quel prix pourrons-nous nous offrir ces gourmandises ?
Sucre, farine, soda, rares sont les produits alimentaires à ne pas subir l’inflation. Dans ce contexte de hausse des prix, il est donc naturel de s’inquiéter pour les chocolats, ces petites douceurs que l’on aime savourer à l’occasion du week-end de Pâques. D’après le cabinet de suivi de la consommation NielsenIQ, le prix des chocolats de Pâques a augmenté de 10% en un an, soit par rapport à mars 2022. Pour faire ce constat, la hausse des prix de plusieurs marques nationales, comme Lindt, Kinder, Ferrero ou encore Cémoi - enseignes qui représentent 95% du marché - a été analysée. Par exemple, un lapin en chocolat de 200 grammes d’une grande marque est vendu 5,59€ dans les supermarchés, soit 5% de plus qu’en mars 2022.
Les chocolatiers subissent la hausse des matières premières agricoles
Il faut dire que les chocolatiers sont particulièrement impactés par la “hausse des matières premières agricoles, comme le sucre et le lait en poudre” mais aussi des “emballages et de l’énergie”, comme le note Gilles Rouvière, secrétaire général du syndicat du chocolat. “Evidemment, ces hausses généralisées sont très difficiles à absorber pour tout le secteur”, précise-t-il. Pourtant, les chocolats de Pâques affichent une hausse de prix moins importante que celle enregistrée par l’ensemble des produits alimentaires, tous secteurs confondus, qui a atteint près de 16% en un an seulement, selon les chiffres de l’Insee.
On doit cette hausse “relative” à la période de négociations sur ces produits entre les industriels et les distributeurs qui "ont eu lieu très longtemps à l’avance, en l'occurrence en juin 2022 pour Pâques 2023”, explique Emmanuel Fournet du cabinet NielsenIQ, comme le relate France Info. “Les produits pour Pâques sont élaborés et livrés bien en amont aux grandes surfaces. On n’est donc pas sur des prix de mars avec les produits actuellement en rayon”, souligne-t-il.
Le secteur peine à compenser la hausse des coûts de production
Par ailleurs, le représentant des chocolatiers, Gilles Rouvière, assure que ces derniers "ont à coeur de proposer des produits accessibles à tous” et qu’ils ne “jouent pas sur les grammages pour réduire les coûts”, faisant référence au phénomène de “shrinklation” qui gangrène le secteur agroalimentaire depuis l’inflation. Si le professionnel estime que les chocolatiers serrent les dents afin de garantir à leurs clientèles des chocolats tout aussi généreux à des prix abordables, le défi serait moindre pour les gros industriels, comme le rappelle un des représentants du secteur. “Pour les gros industriels, c’est OK, ils arrivent à amortir l’explosion des coûts de production, mais pour les petits, c’est plus grave. Ils n’arrivent pas à compenser la hausse des coûts de production”.
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