Quels sont les premiers signes de Parkinson ?

La maladie de Parkinson est une affection neurologique chronique et évolutive qui touche principalement le système nerveux central. Elle est causée par la dégénérescence des neurones producteurs de dopamine, un neurotransmetteur essentiel au contrôle des mouvements. Les premiers symptômes sont souvent subtils et peuvent être difficiles à identifier. Pourtant, une détection précoce permet d’améliorer la prise en charge et d’atténuer l’évolution de la maladie. Quels sont les premiers signes de Parkinson à surveiller ? Voici les manifestations les plus fréquentes.

1. Un tremblement au repos

Le tremblement au repos est l’un des premiers symptômes caractéristiques de la maladie de Parkinson. Il se manifeste par :

• Des mouvements involontaires d’une main, d’un doigt ou du menton, même au repos.
• Une amplification du tremblement lors du stress ou de l’émotion.
• Une disparition temporaire du tremblement lors d’un mouvement volontaire.

Contrairement à d’autres tremblements (comme ceux causés par le stress ou une consommation excessive de caféine), ceux de Parkinson apparaissent principalement au repos et disparaissent lorsque la personne effectue une action.

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2. Une raideur musculaire et une rigidité articulaire

Les personnes atteintes de Parkinson ressentent souvent une raideur dans les muscles, même en l’absence d’effort physique.

Signes évocateurs :

• Une difficulté à bouger certains membres, notamment le bras ou la jambe.
• Une sensation de blocage ou d’enraidissement articulaire.
• Une démarche raide et peu fluide, accompagnée d’un balancement réduit des bras.

Cette rigidité est souvent asymétrique au début de la maladie, touchant un côté du corps plus que l’autre.

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3. Une lenteur des mouvements (bradykinésie)

La bradykinésie, ou ralentissement des mouvements, est un autre symptôme clé de Parkinson. Elle se traduit par :

• Des gestes plus lents et difficiles à initier.
• Une diminution de l’expression faciale, donnant un air figé.
• Une écriture qui devient plus petite et irrégulière (micrographie).

Cette lenteur progressive rend les tâches quotidiennes plus laborieuses, comme boutonner une chemise, écrire ou se lever d’une chaise.

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4. Des troubles de la posture et de l’équilibre

À un stade précoce, la maladie peut provoquer une altération de l’équilibre et de la posture.

Signes caractéristiques :

• Une posture légèrement voûtée vers l’avant.
• Une perte de réflexes posturaux, augmentant le risque de chutes.
• Une difficulté à pivoter ou à changer de direction en marchant.

Ces troubles peuvent apparaître progressivement, entraînant une démarche hésitante et instable.

5. Une diminution de l’odorat (hyposmie)

Une perte ou diminution de l’odorat est souvent signalée plusieurs années avant l’apparition des symptômes moteurs.

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Comment se manifeste-t-elle ?

• Une difficulté à percevoir certaines odeurs du quotidien (café, savon, aliments cuisinés).
• Une altération du goût, liée à la diminution de l’odorat.
• Une perte progressive et durable, non liée à une congestion nasale.

Ce symptôme précoce est souvent négligé, mais il peut être un indicateur important de la maladie.

6. Des troubles du sommeil

Les perturbations du sommeil sont fréquentes dans les premières phases de la maladie.

Troubles observés :

• Un sommeil agité, avec des mouvements brusques et des rêves intenses.
• Des réveils nocturnes fréquents, voire une insomnie.
• Une somnolence excessive en journée, même après une nuit de sommeil.

Ces troubles peuvent être liés aux modifications du système nerveux et précèdent parfois l’apparition des signes moteurs.

7. Une modification de la voix et de l’élocution

Les personnes atteintes de Parkinson remarquent souvent des changements dans leur manière de parler.

Signes à surveiller :

• Une voix plus faible ou plus monotone.
• Une difficulté à articuler clairement.
• Un rythme de parole plus lent, voire saccadé.

Ces changements peuvent altérer la communication, rendant les échanges plus difficiles avec l’entourage.

8. Des troubles de l’humeur et de la motivation

Les premiers signes de Parkinson ne sont pas seulement physiques. La maladie peut aussi affecter l’état émotionnel.

Signes évocateurs :

• Une dépression inexpliquée ou une perte d’intérêt pour les activités habituelles.
• Une anxiété accrue, parfois accompagnée de stress excessif.
• Une fatigue mentale et physique, même en l’absence d’effort.

Ces symptômes sont parfois confondus avec une dépression classique, retardant le diagnostic.

9. Une constipation persistante

Les troubles digestifs, en particulier la constipation chronique, peuvent être un signe précoce de la maladie.

Pourquoi ?

• La maladie affecte le système nerveux autonome, qui régule la digestion.
• La motricité intestinale est ralentie, entraînant des difficultés d’évacuation.
• Ce symptôme peut apparaître plusieurs années avant les troubles moteurs.

Une hydratation suffisante et une alimentation riche en fibres peuvent aider à limiter ce problème.

10. Une diminution des réflexes automatiques

Certains gestes automatiques deviennent moins fréquents, comme :

• Le clignement des yeux, qui peut entraîner une sécheresse oculaire.
• Les mouvements involontaires des bras en marchant, souvent réduits d’un seul côté.
• Les expressions faciales, donnant un air figé ou peu expressif.

Ces signes sont parfois perçus comme une perte de dynamisme avant que d’autres symptômes plus marqués n’apparaissent.

Quand consulter un médecin ?

Si vous remarquez un ou plusieurs de ces symptômes de manière persistante, il est important de consulter un neurologue pour un bilan approfondi.

Un diagnostic précoce permet :

• Une meilleure prise en charge des symptômes.
• Un traitement adapté pour ralentir l’évolution de la maladie.
• Une amélioration de la qualité de vie grâce à des thérapies complémentaires (kinésithérapie, activité physique).

Les premiers signes de la maladie de Parkinson peuvent être discrets et variés : tremblements, lenteur des mouvements, troubles du sommeil, perte de l’odorat ou modifications de l’humeur.

Si vous ou un proche présentez plusieurs de ces symptômes, une consultation médicale est essentielle pour confirmer ou écarter la maladie. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent de mieux vivre avec la maladie et d’en ralentir la progression.