Olivia Charlet, micronutritionniste, nutrithérapeute et naturopathe, auteure du livre Je débute mon jeûne intermittent, a dévoilé la méthode la plus efficace à nos confrères de Top Santé.
En cette période d’inflation, de nombreux nutritionnistes s’inquiètent de voir les consommateurs se diriger vers des produits de mauvaise qualité en raison de leurs prix attractifs.
Alors qu’elle atteignait 14,5% dans le secteur de l’alimentation, la hausse des prix devrait continuer à progresser ces prochains mois, alerte l’Insee. Un contexte économique tendu qui n’est pas sans conséquence sur la santé des Français, comme le note Noémie Hernandez. Diététicienne-nutritionniste, elle s’inquiète particulièrement pour les foyers modestes. “La hausse des tarifs crée un déséquilibre au niveau de l’alimentation”, souligne-t-elle à la rédaction de BFMTV. Elle observe une hausse de la consommation de féculents (pâtes, riz, semoule), “pas cher et surtout rapide à cuisiner” au détriment de protéines et de fruits et légumes frais. “Ça donne beaucoup d’énergie mais aujourd’hui on ne dépense pas comme à l’époque, ce qui crée un risque de prise de poids important”.
Malgré l’inflation, Noémie Hernandez appelle les consommateurs à “toujours essayer de garder l’équilibre alimentaire”. “Par exemple, si le poisson frais est trop cher, on peut se tourner vers un peu de maquereau en boîte. (...) Les légumes secs et les mélanges de céréales peuvent également très bien remplacer la viande dans un repas”, assure-t-elle. D’après Karine Jacquemart, directrice de l’association Foodwatch France, il est évident que “la malbouffe est clairement un marqueur de la précarité”, phénomène que l’inflation ne fait que renforcer, notamment avec la mise en place de certaines pratiques commerciales comme le cheapflation.
Face à l’inflation, le cheapflation prend de l’ampleur
Contraction de “cheap” (pas cher) et d’inflation, cette pratique consiste à remplacer certains ingrédients présents dans la composition de produits préparés par des substituts moins chers. Une duperie qui vise à garantir la rentabilité d’un produit, sans que celui-ci n’ait subi la hausse des prix dûe à l’inflation. Produits plus gras, plus sucrés, moins nutritifs, “on arrive à une alimentation pauvre qui n’apporte plus les nutriments nécessaires et, au contraire, gave de choses pas utiles comme le sucre”, regrette l’experte de la nutrition.
Pour lutter contre l’inflation et le cheapflation, Noémie Hernandez recommande d’acheter le moins possible de produits industriels “qui sont plus chers que le fait-maison” et conseille plutôt de cuisiner “notamment en grande quantité pour ceux qui n’ont pas le temps”. Elle conclut en invitant les consommateurs à “privilégier les aliments bruts, moins chers et plus sains. Par exemple, au lieu d’acheter des yaourts aromatisés, il vaut mieux prendre un yaourt nature et ajouter des bouts de fruits dedans”.
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