La faim de printemps, c’est quoi ? Comprendre cet appétit saisonnier pour mieux l’apprivoiser
Par Béatrice Langevin
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Vous avez remarqué qu’avec l’arrivée des beaux jours, votre appétit semble changer ? Vous avez plus faim à certains moments, ou au contraire, vous ressentez des fringales inattendues en pleine journée ? Vous n’êtes pas seul(e). Ce phénomène, parfois qualifié de « faim de printemps », est bien réel. Alors, qu’est-ce qui se passe exactement dans notre corps quand les saisons changent ? Pourquoi le retour du printemps influence-t-il nos envies alimentaires ? Et surtout, comment répondre à ces signaux sans culpabilité tout en respectant son équilibre ? Découvrons ensemble ce que cache cette fameuse faim de printemps, et comment l’accueillir en douceur.
Qu’est-ce que la faim de printemps ?
Une modification naturelle du rythme biologique
La faim de printemps désigne une modification de l’appétit observée chez de nombreuses personnes au changement de saison, plus particulièrement au passage de l’hiver au printemps. Après les mois froids, où l’organisme fonctionne au ralenti, le corps entre dans une phase de réveil métabolique.
Le soleil revient, les journées s’allongent, la température augmente… et notre horloge biologique s’ajuste. Résultat : notre métabolisme se réactive, nos hormones fluctuent, et nos besoins nutritionnels évoluent.
Plus d’énergie… et plus de besoins ?
Le printemps est souvent synonyme de reprise d’activités physiques, de marche en extérieur, de nettoyage de printemps, voire de retour au jardin ou à des loisirs plus actifs. Cette dépense énergétique accrue, même légère, peut entraîner une sensation de faim plus fréquente ou plus intense.
Mais attention : cette faim peut aussi avoir des origines psychologiques ou hormonales.
Qu’est-ce qui provoque cette sensation de faim accrue ?
1. Les fluctuations hormonales
Au printemps, notre organisme produit naturellement plus de sérotonine, l’hormone du bien-être, sous l’effet de la lumière. Or, la sérotonine est en partie synthétisée à partir du tryptophane, un acide aminé présent dans certains aliments (notamment les glucides complexes). Résultat ? Une envie accrue de féculents, céréales, ou aliments réconfortants.
Autre facteur : la ghréline, hormone de la faim, peut également varier selon les rythmes circadiens et les habitudes de sommeil, souvent modifiées au printemps.
2. Une détox naturelle… qui ouvre l’appétit
Le corps, après l’hiver, cherche instinctivement à éliminer les excès, notamment les graisses accumulées pour faire face au froid. Ce processus de « nettoyage interne » peut paradoxalement stimuler la faim, car l’organisme demande plus de nutriments pour soutenir cette détoxification.
3. Un regain d’activité physique
Le retour du soleil motive souvent à se remettre au sport ou simplement à bouger davantage. Et même si cela reste modéré, toute augmentation d’activité brûle plus de calories, ce qui justifie une augmentation de l’appétit.
Est-ce un problème d’avoir plus faim au printemps ?
Une réaction naturelle, pas un déséquilibre
Avoir davantage faim au printemps n’est pas un problème en soi. C’est une adaptation physiologique normale à une nouvelle phase de l’année. Le plus important est d’écouter ses sensations, sans les ignorer ni les redouter.
La clé ? Distinguer la vraie faim (physiologique) des envies émotionnelles (ennui, stress, besoin de réconfort).
Manger plus n’empêche pas de rester équilibré
Augmenter légèrement les portions, revoir la qualité des aliments, ajouter une collation saine dans la journée… Ce sont des ajustements simples qui permettent de respecter cette faim de printemps tout en gardant une alimentation équilibrée.
Comment répondre à la faim de printemps de manière saine et bienveillante ?
Privilégier des aliments de saison
Fruits et légumes printaniers (asperges, épinards, radis, fraises) : riches en fibres et en antioxydants
Légumineuses : pois chiches, lentilles, riches en protéines végétales rassasiantes
Céréales complètes : quinoa, riz complet, avoine, pour une énergie durable
Ces aliments soutiennent à la fois le métabolisme, la satiété, et le renouvellement cellulaire.
Miser sur des en-cas intelligents
Si la faim vous surprend entre deux repas, optez pour des encas équilibrés :
Une poignée d’oléagineux (amandes, noix)
Un yaourt nature avec des graines de chia
Un fruit frais avec une tranche de pain complet
Bouger… mais sans excès
L’activité physique régule l’appétit, libère des endorphines et améliore la qualité du sommeil. Mais inutile de tout révolutionner : une marche quotidienne, du jardinage ou une séance douce de Pilates suffisent à soutenir votre forme et à limiter les fringales émotionnelles.
Faim de printemps ou envie de renouveau ?
Il n’est pas rare que la faim ressentie au printemps soit aussi symbolique. Cette période marque un tournant : on a envie de fraîcheur, de renouveau, de légèreté. L’appétit peut alors traduire un besoin de changement, de plaisir retrouvé ou d’attention portée à soi.
Écouter cette faim, c’est aussi se reconnecter à ses besoins profonds : retrouver le plaisir de cuisiner, de bien manger, d’être à l’écoute de son corps, après des mois d’hibernation.
La faim de printemps n’est ni une anomalie, ni un excès à réprimer. C’est une transition naturelle, une sorte de réveil du corps et de l’esprit, qui mérite d’être accueilli avec douceur et attention. En ajustant votre alimentation, en respectant vos besoins et en restant actif(ve) sans pression, vous pouvez accompagner cette période avec sérénité et équilibre.
Et si cette saison était justement l’occasion de renouer avec une alimentation intuitive, vivante et joyeuse ? Vous avez toutes les clés en main pour transformer votre faim de printemps… en alliée bien-être.
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