Carences en vitamine K : quels sont les signes ?
Par Catherine Duchamps
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La vitamine K est une vitamine essentielle au bon fonctionnement de l’organisme. Elle joue un rôle majeur dans la coagulation sanguine, la santé osseuse et la régulation du calcium dans le corps. Une carence en vitamine K est relativement rare chez les adultes en bonne santé, mais elle peut survenir en cas de malabsorption, de maladies chroniques ou de certains traitements médicamenteux. Quels sont les signes qui doivent alerter et comment reconnaître une carence en vitamine K ?
Le rôle essentiel de la vitamine K
La vitamine K se divise en deux formes principales :
- La vitamine K1 (phylloquinone), présente dans les légumes verts à feuilles, qui est impliquée dans la coagulation sanguine.
- La vitamine K2 (ménaquinone), produite par les bactéries intestinales et présente dans certains aliments fermentés, qui joue un rôle clé dans la santé osseuse et cardiovasculaire.
L’organisme ne stocke pas de grandes quantités de vitamine K, ce qui signifie qu’un apport régulier est nécessaire pour éviter une carence.
Comment savoir si on a des carences ?
Les signes d’une carence en vitamine K
1. Des saignements inhabituels
Le signe le plus caractéristique d’une carence en vitamine K est un trouble de la coagulation sanguine. En effet, cette vitamine est indispensable à la production de protéines responsables de la coagulation.
Une carence peut provoquer :
- Des ecchymoses fréquentes et spontanées.
- Des saignements de nez récurrents.
- Des saignements prolongés après une blessure, une coupure ou une intervention chirurgicale.
- Chez les femmes, des règles plus abondantes que d’habitude.
Dans les cas les plus graves, des saignements internes peuvent survenir, notamment dans le tube digestif, avec la présence de sang dans les selles ou les urines.
2. Une fragilité osseuse accrue
La vitamine K joue un rôle clé dans la santé des os en facilitant la fixation du calcium dans la matrice osseuse. Une carence prolongée peut contribuer à une diminution de la densité osseuse et à un risque accru de fractures.
Chez les personnes âgées, un déficit en vitamine K peut favoriser l’ostéoporose et fragiliser les articulations. Des études ont montré que les personnes ayant des taux insuffisants de vitamine K2 présentent un risque plus élevé de fractures, en particulier au niveau du col du fémur.
3. Une mauvaise cicatrisation
Une insuffisance en vitamine K peut ralentir la formation des caillots sanguins nécessaires à la cicatrisation des plaies. Cela peut se traduire par :
- Des coupures qui mettent plus de temps à guérir.
- Des hématomes qui persistent plus longtemps que la normale.
Ce phénomène s’explique par le rôle de la vitamine K dans l’activation des protéines impliquées dans la régénération des tissus.
4. Un risque accru de calcification des artères
La vitamine K2 contribue à empêcher l’accumulation excessive de calcium dans les vaisseaux sanguins. Une carence peut favoriser la calcification des artères, augmentant ainsi le risque de maladies cardiovasculaires.
Les personnes souffrant de déficiences en vitamine K peuvent présenter une rigidité artérielle plus importante, ce qui peut entraîner une augmentation de la pression artérielle et un risque accru d’accidents cardiovasculaires à long terme.
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Les causes d’une carence en vitamine K
1. Une alimentation déséquilibrée
Un apport insuffisant en aliments riches en vitamine K peut être à l’origine d’un déficit. Cette situation est plus fréquente chez les personnes qui consomment peu de légumes verts ou qui suivent un régime alimentaire très restrictif.
2. Des troubles digestifs et une mauvaise absorption
Certaines maladies affectant l’intestin ou le foie peuvent entraîner une mauvaise absorption de la vitamine K. Parmi elles :
- La maladie de Crohn.
- La maladie cœliaque.
- La mucoviscidose.
- Les maladies hépatiques, qui empêchent l’activation de la vitamine K.
Les personnes souffrant de ces pathologies doivent être particulièrement vigilantes quant à leur apport en vitamine K.
3. La prise de certains médicaments
Certains traitements médicamenteux peuvent interférer avec l’absorption ou l’utilisation de la vitamine K. C’est le cas notamment :
- Des anticoagulants de type antagonistes de la vitamine K, qui diminuent son efficacité pour fluidifier le sang.
- Des antibiotiques à large spectre, qui peuvent détruire les bactéries intestinales responsables de la production de vitamine K2.
- Des médicaments contre l’épilepsie et certains traitements pour le cholestérol, qui peuvent altérer l’absorption des graisses et donc des vitamines liposolubles.
Quels sont les symptômes d'une carence alimentaire ?
Comment prévenir et corriger une carence en vitamine K ?
La prévention passe avant tout par une alimentation équilibrée et variée. Pour assurer un apport suffisant en vitamine K, il est conseillé de consommer régulièrement :
- Des légumes verts à feuilles comme les épinards, le chou frisé, la laitue et le brocoli.
- Des huiles végétales telles que l’huile de colza et l’huile de soja.
- Des produits fermentés comme le natto (soja fermenté), certains fromages et la choucroute, qui sont riches en vitamine K2.
- Des viandes de volaille et des œufs, qui contiennent également une petite quantité de vitamine K2.
En cas de carence avérée, une supplémentation peut être recommandée par un professionnel de santé, notamment chez les personnes souffrant de troubles digestifs ou prenant des médicaments affectant l’absorption de cette vitamine.
Une carence en vitamine K peut avoir des conséquences notables sur la santé, notamment des troubles de la coagulation, une fragilité osseuse accrue et un risque cardiovasculaire plus élevé. Bien que rare chez les personnes ayant une alimentation équilibrée, elle peut survenir dans certaines conditions médicales ou en cas de régime alimentaire insuffisant. Pour éviter ces déséquilibres, il est essentiel de veiller à un apport régulier en vitamine K à travers une alimentation variée et riche en légumes verts et en produits fermentés. En cas de doute ou de symptômes persistants, un avis médical est recommandé pour ajuster les apports en fonction des besoins de chacun.
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