SGUM : le syndrome génito-urinaire de la ménopause
Par Catherine Duchamps
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Sommaire
Le syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM) est un ensemble de symptômes qui touchent les voies urinaires et la région vaginale après la ménopause. Il résulte principalement de la diminution des taux d’œstrogènes, entraînant des inconforts qui peuvent affecter la qualité de vie et la sexualité des femmes. Ce syndrome est souvent sous-diagnostiqué, bien qu’il existe plusieurs solutions pour soulager les symptômes. Cet article explore les causes, les manifestations et les options de prise en charge du SGUM.
Qu’est-ce que le syndrome génito-urinaire de la ménopause ?
Une conséquence de la baisse des œstrogènes
Avec la ménopause, la production d’œstrogènes diminue progressivement. Ces hormones jouent un rôle clé dans le maintien de l’élasticité, de l’hydratation et de la résistance des tissus génito-urinaires. Leur diminution entraîne un affinement et un dessèchement des muqueuses vaginales, ainsi qu’une modification du microbiote local.
Une atteinte combinée des organes génitaux et urinaires
Contrairement à la simple sécheresse vaginale, le SGUM regroupe des troubles à la fois génitaux et urinaires. Il affecte non seulement la sphère intime mais aussi le confort urinaire, ce qui peut impacter la vie quotidienne des femmes concernées.
Comment combattre les effets de la ménopause ?
Les symptômes du SGUM
Les troubles génitaux
La diminution des œstrogènes entraîne plusieurs symptômes au niveau des organes génitaux :
- Sécheresse vaginale avec une sensation d’inconfort ou de brûlure
- Démangeaisons vulvaires et irritations
- Sensations de tiraillements ou de douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunie)
- Perte d’élasticité du vagin et diminution de la lubrification naturelle
Les troubles urinaires
Le syndrome génito-urinaire de la ménopause se manifeste aussi par des problèmes urinaires :
- Besoin fréquent d’uriner, parfois accompagné d’incontinence urinaire
- Sensation de brûlure en urinant, pouvant faire penser à une infection urinaire
- Augmentation du risque d’infections urinaires récurrentes
- Diminution du tonus de la vessie et du périnée
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Les facteurs aggravants
Le manque d’hydratation
Une hydratation insuffisante accentue la sécheresse des muqueuses et aggrave les symptômes du SGUM.
Une vie sexuelle irrégulière
L’absence de rapports sexuels ou un manque de stimulation vaginale peut réduire encore davantage l’élasticité des tissus et favoriser l’inconfort.
Certains traitements médicamenteux
Certains médicaments, comme les antidépresseurs ou les antihypertenseurs, peuvent aggraver la sécheresse vaginale et les troubles urinaires.
Le stress et la fatigue
Le stress et le manque de sommeil peuvent accentuer la sensation d’inconfort et aggraver les symptômes du SGUM.
Comprendre la ménopause : symptômes, phases et changements hormonaux
Les solutions pour soulager le SGUM
Les traitements hormonaux locaux
Les œstrogènes en application locale sont une solution efficace pour restaurer l’hydratation et l’élasticité des muqueuses. Ils existent sous forme de crèmes, de gels ou d’ovules vaginaux et permettent de réduire rapidement les symptômes.
Les lubrifiants et hydratants vaginaux
Pour améliorer le confort lors des rapports sexuels et limiter la sécheresse, l’utilisation de lubrifiants à base d’eau et d’hydratants vaginaux réguliers est recommandée.
Les compléments alimentaires
Certains compléments à base de phytoœstrogènes, d’acide hyaluronique ou d’oméga-3 peuvent aider à améliorer la lubrification et la souplesse des tissus.
La rééducation du périnée
Un travail de renforcement musculaire du périnée peut améliorer le tonus de la vessie et limiter les fuites urinaires. Des exercices comme la méthode Kegel ou l’utilisation de dispositifs de biofeedback sont souvent recommandés.
Les nouvelles techniques médicales
Des traitements innovants, comme le laser vaginal ou la radiofréquence, permettent de stimuler la régénération des tissus vaginaux et d’améliorer la lubrification de façon durable.
L’adoption de bonnes habitudes
- Boire suffisamment d’eau pour éviter la sécheresse des muqueuses
- Maintenir une activité sexuelle régulière pour stimuler l’élasticité du vagin
- Privilégier des sous-vêtements en coton pour limiter les irritations
- Éviter les produits d’hygiène agressifs qui peuvent fragiliser la flore intime
Le syndrome génito-urinaire de la ménopause est une affection fréquente qui peut impacter la qualité de vie des femmes. Pourtant, des solutions existent pour soulager les symptômes et améliorer le confort intime. En adoptant une approche combinée entre traitements locaux, exercices adaptés et bonnes habitudes, il est possible de retrouver un bien-être au quotidien et de limiter les désagréments liés à la ménopause.
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