Mon enfant ne veut pas manger, que faire ?
Par Béatrice Langevin
Publié le

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Tous les parents font un jour face à cette situation : un enfant qui refuse de manger. Que ce soit à l’heure des repas ou devant des aliments pourtant familiers, ce refus peut rapidement devenir source d’inquiétude, de stress et de conflits familiaux. Pourtant, le manque d’appétit chez l’enfant est souvent temporaire et rarement grave. Il est important de comprendre les causes de ce comportement pour y répondre avec bienveillance et efficacité. Voici des pistes concrètes pour mieux gérer ces situations et encourager votre enfant à retrouver le plaisir de manger.
Comprendre pourquoi un enfant refuse de manger
Une phase normale du développement
Entre 2 et 6 ans, de nombreux enfants traversent une période où ils deviennent plus sélectifs, voire méfiants vis-à-vis de certains aliments. C’est une étape appelée néophobie alimentaire, durant laquelle l’enfant rejette souvent les nouveautés ou certains groupes d’aliments, comme les légumes.
Un appétit qui varie naturellement
L’appétit des enfants n’est pas constant. Il peut fluctuer selon l’âge, l’activité physique, la fatigue ou même les émotions. Il est donc normal qu’un enfant mange beaucoup certains jours et presque rien d’autres jours, sans que cela indique un problème.
Des facteurs émotionnels ou environnementaux
Le stress, les tensions familiales, un changement de rythme ou de routine, ou encore une pression trop forte à table peuvent aussi provoquer un rejet alimentaire temporaire. L’enfant utilise parfois le repas comme un moyen d’exprimer ses émotions ou d’affirmer son autonomie.
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Les erreurs à éviter
Forcer ou menacer
Insister, gronder ou punir un enfant qui ne mange pas peut générer un rapport négatif à la nourriture. Cela risque de renforcer son refus et d’associer le repas à un moment de tension.
Ruser ou tromper
Cacher des légumes dans les plats ou faire semblant peut fonctionner à court terme, mais risque d’éroder la confiance et de compliquer le dialogue autour de l’alimentation.
Comparer avec les autres
Évitez de comparer votre enfant à ses frères, sœurs ou camarades. Chaque enfant a son propre rythme de croissance et ses préférences alimentaires. La comparaison peut générer de la pression inutile.
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Les attitudes à adopter
Proposer sans imposer
Offrez une variété d’aliments à chaque repas, en laissant votre enfant choisir ce qu’il souhaite goûter. L’exposition répétée, sans obligation, favorise l’acceptation progressive des aliments.
Créer un cadre de repas serein
Évitez les distractions comme la télévision ou les jouets à table. Privilégiez un environnement calme, bienveillant et sans pression. Le moment du repas doit rester convivial, même si l’enfant mange peu.
Donner l’exemple
Les enfants apprennent par mimétisme. S’ils voient les adultes consommer avec plaisir des fruits, des légumes et des repas équilibrés, ils seront plus enclins à les goûter à leur tour.
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Encourager la curiosité alimentaire
Impliquer l’enfant dans la préparation
Proposer à votre enfant de vous aider à cuisiner, choisir les légumes au marché ou dresser la table peut l’amener à s’intéresser davantage aux aliments et à vouloir goûter ce qu’il a contribué à préparer.
Rendre les plats attractifs
Misez sur la présentation : des couleurs variées, des formes ludiques ou des assiettes joliment dressées peuvent susciter l’envie. Il ne s’agit pas de transformer chaque repas en spectacle, mais de stimuler les sens de manière positive.
Respecter son rythme
Un enfant peut avoir besoin de plusieurs expositions à un aliment avant d’accepter de le goûter. Il est donc essentiel de faire preuve de patience et de ne pas tirer de conclusions hâtives après un ou deux refus.
Quand faut-il s’inquiéter ?
En cas de perte de poids ou de stagnation
Si votre enfant ne mange pas pendant plusieurs jours consécutifs, perd du poids ou montre des signes de fatigue anormale, il est important de consulter un médecin pour écarter toute cause médicale.
Si le refus devient systématique
Lorsque le refus alimentaire devient rigide, qu’il concerne une grande variété d’aliments ou s’accompagne d’un repli social ou émotionnel, un accompagnement par un professionnel (pédiatre, diététicien, psychologue) peut être utile.
Le refus de manger est souvent une étape normale du développement chez l’enfant. Il s’agit plus d’un moyen d’exprimer son individualité que d’un réel rejet de la nourriture. Avec de la patience, de l’écoute et des habitudes bienveillantes, la plupart des enfants retrouvent naturellement un rapport serein à l’alimentation. Plutôt que de chercher à contrôler, il est plus efficace de faire confiance à son appétit et de lui offrir un cadre rassurant, riche en découvertes gustatives et en plaisir partagé.
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