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Machine à café au bureau : attention aux risques pour la santé !
Alimentation

Machine à café au bureau : attention aux risques pour la santé !

Prendre un café au bureau est un rituel pour des millions de salariés. C’est souvent un moment de détente, de convivialité, voire de regain d’énergie dans la journée. Mais derrière ce geste anodin se cache peut-être un danger invisible pour votre santé cardiovasculaire. Une étude suédoise vient de lever le voile sur un risque méconnu associé au café issu des machines professionnelles. Deux substances naturelles, pourtant bien présentes dans le café, seraient mal filtrées par certaines machines et pourraient faire grimper le taux de cholestérol LDL, le "mauvais cholestérol". Faut-il s’inquiéter ? Et surtout, comment continuer à savourer son café sans risque ?

Ce que révèle l’étude : un risque lié à deux composés naturels

Les chercheurs suédois à l’origine de cette enquête ont concentré leurs analyses sur deux molécules : le cafestol et le kahweol, des diterpènes présents naturellement dans le café non filtré. Ces composés ne sont pas nocifs en eux-mêmes, mais leur effet sur le métabolisme du cholestérol est bien documenté.

Comment agissent-ils dans l’organisme ?

Le cafestol agit sur le foie en inhibant une enzyme impliquée dans la régulation du cholestérol. Résultat : le foie produit davantage de cholestérol LDL, celui qui bouche les artères à long terme. Le kahweol aurait un effet similaire, bien que moins prononcé.

L’étude a mesuré la concentration de ces substances dans du café préparé par 14 types de machines en entreprise. Résultat : des taux très supérieurs à ceux trouvés dans du café préparé avec un simple filtre en papier.


Des chiffres parlants : des taux 15 fois plus élevés que le café filtré

Les analyses ont révélé une concentration de 176 mg de cafestol par litre dans le café issu des machines, contre seulement 12 mg par litre dans le café filtré maison. Une différence significative qui pourrait favoriser l’hypercholestérolémie chez les consommateurs réguliers.

Selon les chercheurs, la méthode de préparation fait toute la différence. Le filtrage par papier retient en effet une bonne partie des diterpènes. Mais les machines à café d’entreprise, souvent à percolation rapide ou sans véritable filtre, laissent passer ces composés lipidiques dans la boisson finale.

L’étude a également observé de grandes variations selon les types de machines et les paramètres d’utilisation, ce qui rend le risque difficile à évaluer précisément dans chaque entreprise.


Le café au bureau : un geste quotidien aux conséquences à long terme

Boire une tasse ou deux de café machine par jour ne représente pas un danger immédiat. Mais sur plusieurs années, les effets cumulés peuvent être notables. Les chercheurs estiment qu’en remplaçant simplement trois tasses de café non filtré par du café filtré cinq jours par semaine, on pourrait réduire le cholestérol LDL de 0,58 millimole/litre, soit jusqu’à 36 % de risque cardiovasculaire en moins au fil d’une carrière.

Un geste simple pour de grands bénéfices :

  • Opter pour du café filtre (papier) chez soi ou au bureau

  • Limiter la consommation de café machine à 1 ou 2 tasses maximum par jour

  • Diversifier les boissons chaudes : infusion, chicorée, thé vert…


Faut-il se méfier de toutes les machines à café ?

Pas forcément. Tout dépend du type de machine et de la présence ou non d’un système de filtration. Les machines à capsules, par exemple, varient beaucoup selon les marques. Certaines contiennent un filtre intégré, d’autres non.

Voici un aperçu des systèmes de préparation à connaître :

Type de préparation

Présence de diterpènes

Risque potentiel

Café filtre papier

Très faible

Faible

Machine à piston (type French Press)

Très élevé

Élevé

Machine à espresso ou percolateur sans filtre

Élevé

Élevé

Capsules (type Nespresso)

Variable

Modéré à élevé

Machine filtre professionnelle (papier)

Faible

Faible

Conseil pratique : renseignez-vous sur le type de machine présente dans votre entreprise, ou proposez une alternative plus saine à vos collègues et responsables.


En résumé : le café du bureau, à consommer avec modération (et précaution)

Si vous êtes un(e) grand(e) amateur(trice) de café machine au travail, cette étude offre un éclairage utile. Sans alarmer, elle rappelle que certains modes de préparation peuvent avoir des effets subtils mais significatifs sur notre santé cardiovasculaire, surtout lorsqu’ils sont répétés quotidiennement pendant des années.

Adopter des gestes simples – comme favoriser le café filtre ou varier ses boissons chaudes – peut déjà réduire considérablement l’impact de ces composés sur votre organisme. Une bonne raison de repenser votre pause-café… sans la supprimer pour autant !

Boire du café, c’est bien plus qu’un besoin de caféine : c’est un rituel social, un moment de pause, parfois même un vrai plaisir. Mais comme beaucoup d’habitudes du quotidien, le choix de la méthode de préparation peut faire toute la différence sur votre santé à long terme.

Alors, si vous souhaitez continuer à savourer votre café tout en prenant soin de votre cœur, pensez à privilégier la qualité de la préparation plutôt que la quantité. Et pourquoi ne pas suggérer une machine filtre ou un coin thé dans votre espace de travail ? Un petit changement… pour un grand mieux-être.


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