Quand s'inquiéter de perdre ses cheveux ?
Par Catherine Duchamps
Publié le

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La perte de cheveux est un phénomène naturel qui touche une grande majorité d'entre nous à un moment ou à un autre de notre vie. Cependant, elle peut aussi être source de préoccupations, surtout lorsqu'elle devient plus importante ou qu'elle se produit de manière soudaine. Mais comment savoir si cette perte de cheveux est simplement un phénomène normal ou si elle mérite une attention particulière ? Quand doit-on s'inquiéter et consulter un professionnel de santé ? Cet article vous guide à travers les différentes causes de la chute de cheveux, les signes qui doivent vous alerter et les solutions possibles pour y remédier.
1. La perte de cheveux : un phénomène courant
La perte de cheveux, ou alopécie, fait partie de la vie. En moyenne, une personne perd entre 50 et 100 cheveux par jour. Cette perte est généralement compensée par la repousse des cheveux. Toutefois, des facteurs internes et externes peuvent entraîner une chute plus importante et plus visible.
Les cycles de croissance des cheveux
Les cheveux passent par trois phases de croissance :
- La phase anagène (de 2 à 6 ans) : phase de croissance active.
- La phase catagène (quelques semaines) : phase de transition.
- La phase télogène (2 à 3 mois) : phase de repos, où les cheveux tombent pour laisser place à de nouveaux cheveux.
Lorsque ce cycle est perturbé par certains facteurs, comme le stress, la maladie ou des changements hormonaux, la chute de cheveux peut devenir plus importante que d’habitude.
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2. Les causes courantes de la perte de cheveux
La perte de cheveux peut avoir plusieurs origines. Elle peut être temporaire ou permanente, en fonction de la cause sous-jacente. Voyons les causes les plus fréquentes.
1. La perte de cheveux liée aux hormones
Les hormones jouent un rôle majeur dans la chute de cheveux. C’est particulièrement vrai chez les femmes, où des fluctuations hormonales peuvent être responsables de la perte de cheveux.
- Les changements hormonaux après la grossesse : beaucoup de femmes constatent une chute de cheveux importante après avoir accouché. Ce phénomène est temporaire et lié à la transition hormonale.
- La ménopause : à partir de 50 ans en moyenne, la chute de cheveux peut s’intensifier chez les femmes en raison de la baisse des niveaux d'œstrogènes.
- L'hyperandrogénie : un excès d'androgènes (hormones masculines) peut provoquer une chute de cheveux, surtout chez les femmes (sous forme de calvitie frontale ou diffuse).
- Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) : cette condition hormonale peut provoquer une perte de cheveux due à des niveaux déséquilibrés de testostérone.
2. L'alopécie androgénétique : la calvitie commune
L'alopécie androgénétique, également appelée calvitie, est la forme de perte de cheveux la plus fréquente, tant chez les hommes que chez les femmes. Elle est généralement liée à des facteurs génétiques et à l'action des hormones mâles (androgènes) sur les follicules pileux. Chez les hommes, elle se manifeste souvent par un recul des cheveux au niveau des tempes et du front, tandis que chez les femmes, la perte est généralement plus diffuse, surtout sur le sommet du crâne.
3. Le stress et l'anxiété
Le stress est une cause fréquemment citée dans la perte de cheveux. Lorsque nous vivons une période de stress intense, le corps produit des hormones comme le cortisol, qui peuvent affecter le cycle de croissance des cheveux. Ce phénomène est appelé télogène effluvium. La perte de cheveux survient généralement quelques mois après un stress important. Heureusement, cette chute est souvent temporaire et les cheveux repoussent une fois que la source de stress est éliminée.
4. Une mauvaise alimentation
Une carence en nutriments essentiels peut également être une cause de la perte de cheveux. Les carences en fer, en vitamines B (notamment la biotine), en zinc ou en protéines peuvent affaiblir les follicules pileux et entraîner une chute des cheveux. Les régimes alimentaires déséquilibrés, les troubles alimentaires comme l'anorexie ou la boulimie, ou des problèmes digestifs peuvent avoir des conséquences visibles sur la chevelure.
5. Les maladies et traitements médicaux
Certaines maladies auto-immunes ou infectieuses peuvent provoquer la perte de cheveux. Par exemple :
- L'alopécie areata : une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque les follicules pileux, entraînant des plaques de calvitie.
- Les infections du cuir chevelu : comme la teigne, peuvent également provoquer une chute de cheveux.
- Les traitements médicaux : la chimiothérapie, la radiothérapie, certains médicaments pour traiter l’hypertension ou les maladies auto-immunes peuvent entraîner une perte de cheveux importante.
6. Les facteurs environnementaux
Le climat, la pollution, l’utilisation excessive de produits capillaires agressifs, ainsi que des habitudes telles que les coiffures serrées (ex. : queue-de-cheval, tresses) peuvent affaiblir les cheveux et favoriser leur chute. Les cheveux peuvent devenir plus fragiles et se casser plus facilement en raison de ces agressions.
3. Quand s'inquiéter de la perte de cheveux ?
Bien que la perte de cheveux soit normale dans certaines situations, il existe des signes qui doivent vous alerter et vous inciter à consulter un médecin.
1. Chute soudaine et importante
Si vous remarquez une chute de cheveux importante sur une période courte (par exemple, plus de 100 cheveux par jour), il est recommandé de consulter un dermatologue. Une chute excessive peut être le signe d’un problème de santé sous-jacent, comme une carence nutritionnelle, un déséquilibre hormonal, ou un stress intense.
2. Chute localisée ou en plaques
La perte de cheveux localisée ou en plaques peut être liée à des affections comme l'alopécie areata ou des infections du cuir chevelu. Ces chutes de cheveux spécifiques nécessitent une consultation rapide avec un professionnel pour en déterminer la cause et adapter le traitement.
3. Changement de la texture des cheveux
Si vos cheveux deviennent soudainement plus fins, plus cassants ou changent de texture, cela peut indiquer une carence nutritionnelle, une perturbation hormonale ou un problème de santé plus grave. Dans ce cas, une évaluation médicale est nécessaire pour identifier la cause et y remédier.
4. Perte de cheveux accompagnée d'autres symptômes
Si la perte de cheveux est accompagnée d'autres symptômes comme la fatigue, des douleurs articulaires, des changements dans le cycle menstruel ou des problèmes de peau, cela peut être un signe de déséquilibre hormonal ou d'une maladie systémique, comme le lupus ou le syndrome des ovaires polykystiques. Il est impératif de consulter pour un diagnostic plus approfondi.
4. Les solutions pour lutter contre la perte de cheveux
La prise en charge de la perte de cheveux dépend de sa cause. Voici quelques solutions pour éviter ou limiter la perte de cheveux :
1. Traitements médicamenteux
- Minoxidil : un traitement topique qui peut stimuler la repousse des cheveux dans les cas de calvitie, notamment chez les hommes et les femmes souffrant d’alopécie androgénétique.
- Finastéride : un médicament oral qui bloque l’action des androgènes responsables de la calvitie chez les hommes. Il n’est généralement pas recommandé pour les femmes.
2. Chirurgie capillaire
Pour les cas de calvitie avancée, une greffe de cheveux peut être une option. Cette intervention consiste à prélever des follicules pileux d'une zone donneuse (souvent l’arrière du crâne) et à les implanter dans les zones dégarnies.
3. Thérapies naturelles et soins capillaires
Certaines personnes choisissent des thérapies naturelles comme l'utilisation d’huiles essentielles (romarin, lavande, etc.), des massages du cuir chevelu ou des compléments alimentaires pour améliorer la santé capillaire. Cependant, ces solutions doivent être utilisées en complément des traitements médicaux, sous avis d’un spécialiste.
4. Adaptations alimentaires
Une alimentation équilibrée et riche en vitamines et minéraux est essentielle pour prévenir la perte de cheveux. Consommez des aliments riches en fer (viandes, légumes verts), en zinc (graines, noix) et en vitamines du groupe B (œufs, légumineuses) pour favoriser une chevelure saine.
Attention : pourquoi ne faut-il pas se sécher les cheveux avec une serviette de toilettes ?
La perte de cheveux fait partie des préoccupations courantes, mais elle ne doit pas forcément être source d’inquiétude. Dans de nombreux cas, il s’agit d’un phénomène naturel lié à l’âge, aux hormones ou à des facteurs temporaires comme le stress. Cependant, si la chute devient excessive, localisée ou accompagnée d’autres symptômes, il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour en identifier la cause et envisager des solutions adaptées. Il n’existe pas de remède universel contre la perte de cheveux, mais avec une prise en charge adéquate, il est possible de prévenir ou de limiter la progression de la calvitie.
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